Une petite réaction suite à l'article de Jean Quatremer "Une Europe trop allemande? " qui dresse le tableau des récompenses accordées en Allemagne du fait qu'elle se soit tenue sagement en retrait des tractations bruxelloises pour les postes de Commissaires européens et ainsi ne pas apparaître sur l'avant de la scène alors que l'on pensait que se jouait le destin politico-démocratique de l'Europe.
Et Angela Merkel a eu raison, car rappelons-le, les Commissaires européens ne sont pas ceux qui font la loi à Bruxelles. Ils sont les porte-drapeaux de leur pays auprès d'une institution au sein de la quelle tout se décide à l'ombre des bureaux, des DG, des comités et des équipes de fonctionnaires qui leur sont attachés. Ce sont ces derniers les tout-puissants qui traitent des dossiers, négocient avec les lobbies et les commissions, les comités, c'est eux qui écrivent les textes et leurs traductions, mettent en oeuvre les orientations politiques décidées non pas par les Commissaires mais par le Conseil européen. Alors que tous les regards étaient focalisés sur le spectacle du Parlement Européen, qui est bien loin d'être ne serait-ce que l'anti-chambre de la démocratie, car ce n'est pas lui qui détient le pouvoir, et de ses auditions navrantes des futurs membres de la Commission Juncker, dans les coulisses, et de façon totalement opaque se tiraient d'autres ficelles. Une opacité que même Renzi, le Premier Ministre de l'Italie et qui assure actuellement la présidence de l'UE, conteste et veut combattre, en ayant rendu public (et c'est une première) la lettre de l'encore actuel président de la Commission européenne, Barroso qui tance l'Italie sur la conduite de son budget (cf Euobserver: "Renzi stirs up EU row ahead of eurozone meeting" et Libération: "Italie: le ton monte entre Bruxelles et Rome sur son projet de Budget 2015 ").
Ainsi comme le constate aujourd'hui Jean Quatremer: "le cabinet du président de la Commission est dirigé par un chrétien-démocrate allemand, Martin Selmayr. Même si les équipes ne sont pas encore complètes, on compte déjà 5 chefs de cabinets et 3 adjoints, contre seulement 1 « chef’cab » français (Olivier Bailly chez Pierre Moscovici) et 1 adjoint (Éric Mamère chez Günter Öttinger, le commissaire allemand). Et parmi les simples conseillers, le déséquilibre est le même. Dans l’administration, le poids allemand se fait aussi sentir : 8 directions générales sont aux mains des Allemands contre 4 pour les Français. Mieux : le prochain chef du service juridique sera Allemand et il n’est pas impossible que le futur secrétaire général de la Commission –la véritable tour de contrôle de l’exécutif communautaire- le soit aussi. La France a du batailler ferme pour garder la direction du Service européen d’action extérieure que la chancelière avait réclamé pour prix de son accord à la désignation, le 30 août, de l’Italienne Federica Mogherini comme ministre des Affaires étrangères de l’Union. Dans les autres institutions, le «leadership allemand est le même»..."
Or comme le soulignait déjà Franck Biancheri en 2011, et comme le souligne d'ailleurs Jean Quatremer aujourd'hui, ce leadership allemand, et dont l'Allemagne ne veut d'ailleurs pas contrairement à toutes les idées reçues, "n’est pas seulement le fruit de ses succès économiques mais aussi du déficit politique de ses partenaires européens et singulièrement de la France avec son président atlantiste", à l'époque le président Nicolas Sarkozy. Malgré l’alternance politique en France, qui a placé un socialiste François Hollande à la présidence de la France, celle-ci n'a pas réussi à se débarrasser de ses (es)pions atlantistes (à commencer par ses Ministres des Affaires étrangères et du Commerce), n'a pas su/pu se coupler avec l'Allemagne pour relever le défi de l'histoire et conduire la zone Euro "vers la création d’un quasi-Etat européen débarrassé de l’influence britannique à Bruxelles: l’Euroland." (cf Franck Biancheri dans "Une Europe allemande?", titre dont s'est peut-être inspiré Jean Quatremer?).
Depuis son élection les amis "américanistes" en France, en Europe et les Etats-Unis ont tout fait pour réduire à néant tous les efforts du Président Hollande et de son gouvernement, et étouffer la voix de la France dans le débat européen et celui de la zone Euro. Les médias français qui ne comprennent rien aux affaires stratégiques politiques européennes y ont joué un rôle non négligeable en menant à tout bout de champ des campagnes anti-Hollande, qui en décrédibilisant le Président ont décrédibilisé la France sur la scène internationale, tout du moins européenne. Qui peut encore croire qu'aujourd'hui les affaires internes d'un pays européen, n'ont aucun écho dans les cabinets secrets de l'Europe?
Mais ce n'est pas fini, cela continue avec les Britanniques qui dégoisent sur la France depuis 15 jours relayés maintenant par les Américains qui parient contre elle (cf Les Echos: "Le buzz des Etats-Unis : une star de Wall Street parie sur l'effondrement de la France"
A ce stade je me permets également de rappeler que le sauvetage de l'Euro et de l'Eurozone (donc de ses états) s'est bien fait sous l'impulsion de l'Allemagne, soutenue par la France, suivie des autres états Euro, en mai 2010 traçant de ce fait le cap vers une souveraineté de la zone Euro et opérant le découplage UE / Euroland.
Tout est fait pour laisser l'Europe exsangue de vision politique intégrée, à part nous repasser les plats réchauffés des modèles classiques 'état fédéral' ou 'fédération d'états' qui ne valent plus rien – "il faut une nouvelle répartition des compétences politiques" disait Wolfgang Schäuble en mars 2011 (cf Franck Biancheri in "Vers une souverainete de la zone Euro "). Alors pour sauver cette Europe, il n'y a qu'une seule solution, c'est de mener d'urgence l'accélération de l'intégration politique de l'Euroland.
Deux pays auraient pu relayer cette idée: la France et notamment l'Italie (qui rejoint la France quant au bashing qu'on lui administre actuellement - cf Spectator.UK: "Italy’s in terminal decline, and no one has the guts to stop it "), un beau projet pour cette dernière qui assure la présidence et entend placer la transparence et la démocratie au premier plan. Un couple franco-italien pour relancer l'Euroland, pourquoi pas? Mais ces deux pays n'en mènent pas large quant à leurs budgets et cela nécessiterait qu'ils se montrent exemplaires si notamment ils veulent pouvoir rallier l'Allemagne.
L'Allemagne d'aujourd'hui? Angela Merkel en est l'image incarnée: cette Allemande de l'Est chancelière de cette nouvelle Allemagne, a depuis longtemps digéré la chute du Mur de Berlin, l'après 1989. Nouvelle Allemagne, nouvelle génération, nouveaux défis. Après ceux de la réunification, la voici 25 ans après, le temps d'une génération, prête à avancer avec de nouvelles ambitions dans le monde, qui allient rigueur et responsabilité.
C'est cette Allemagne qui pourrait être porteuse de nouvelles visions pour la zone Euro. La rigueur l'Euroland en a besoin, les temps de ruptures des règles, des mauvaises habitudes, des manipulations budgétaires, des exceptions, sont terminés. Un Euroland qui avance, plus intégré, nécessite des règles strictes, respectées, mais aussi contrôlées, et ce démocratiquement. Il est donc inconcevable que la France comme l'Italie veuillent monnayer une fois de plus leurs déficits, d'autant plus que l'on a exigé des plus fragiles et des plus faibles de se soumettre au même exercice. La responsabilité, face aux défis du monde, à la frontière de l'Europe, mais surtout face à ses citoyens: transparence (le motto de Renzi) et démocratie. Et enfin l'ambition, à l'image du projet Nouvelle puissance, nouvelles responsabilités (cf SWP: Neue Macht, Neue Verantwortung), reprenant sans doute le thème conducteur du congrès fondateur de Newropeans en 2000 "Nouvelle Europe, nouveaux défis, nouvelles générations " et de son programme pour les élections 2009.
Il ne s'agit plus aujourd'hui de savoir qui est leader de quoi et comment. "La seule question pertinente sur la crise de leadership qui frappe actuellement l'UE ne devrait pas être "où trouver le leader européen légitime?» mais plutôt «comment générer un bon leadership européen?"." écrivait Franck Biancheri dans "Euroland Summit : the only way forward to European leadership".
Avec Newropeans nous sommes convaincus que la réponse à cette question peut-être trouvée auprès du réservoir à idées que sont les Petits et Moyens Partis politiques en Europe, pro-démocratiques, non anti-européens ou anti-Euro, ils sont au plus près de l'Euro-citoyen, le meilleur forum de débats trans-européens et le meilleur outil pour imposer un leadership à la zone Euro. Ils en sont les porteurs et les garants démocratiques.
Il y a urgence. Cela doit se faire maintenant. La priorité ce n'est pas le climat ou la politique énergétique de l'Europe, surtout quand la Commission Juncker n'est même pas encore en place, et que la Commission Barroso tente d'imposer ses dernières trahisons au projet européen (demain nous apprendrons peut-être qu'il a signé le projet TTIP?), mais bien la gouvernance démocratique de la vie économique, sociale, politique, financière et monétaire, de plus de 300 millions de citoyens qui partagent la même monnaie, si nous ne voulons pas demain voir tout notre modèle européen voler en éclats sous les applaudissements de tous les anti-Euro populistes qui poussent les états-nation à la rupture.
A l'heure où l'on célèbre le 25ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, et donc celui de l'avènement de la démocratie pour plus de 10 pays de l'Europe de l'est -événement que seuls de rares personnes, comme Franck Biancheri et les jeunes européens (à l'époque) d'IDE (Initiative pour une Démocratie Européenne, le tout 1er parti politique trans-européen) avaient anticipé- les 8 et 9 Novembre, à Bruxelles, AAFB organise deux rencontres pour les PMPs (Petits et Moyens Partis Politiques en Europe) pour débattre des urgences politiques qui tiennent à la gouvernance de l'Euroland et de l'Europe: "Crise de l'Euro, Ukraine, TTIP: que reste-t-il de nos démocraties? Comment les reconstruire?". Un manifeste pour un appel à accélérer l'intégration politique de la zone Euro et garantir le processus démocratique, pourrait répondre à cette question de créer les conditions pour générer un nouveau leadership en Europe et dans le monde. Cette rencontre vous êtes ouverte.
Marianne Ranke-Cormier
Présidente de Newropeans
Franck Biancheri né en 1961, décédé en oct. 2012, a été le fondateur de AEGEE Europe, IDE, Prometheus-Europe, Europe 2020, LEAP (Laboratoire Européen d'Anticipation Politique), Newropeans, et l'un des pères fondateurs du programme ERASMUS. Vous pouvez retrouver l'ensemble de ses archives sur le site dédié: fbiancheri-documentation.eu
Et Angela Merkel a eu raison, car rappelons-le, les Commissaires européens ne sont pas ceux qui font la loi à Bruxelles. Ils sont les porte-drapeaux de leur pays auprès d'une institution au sein de la quelle tout se décide à l'ombre des bureaux, des DG, des comités et des équipes de fonctionnaires qui leur sont attachés. Ce sont ces derniers les tout-puissants qui traitent des dossiers, négocient avec les lobbies et les commissions, les comités, c'est eux qui écrivent les textes et leurs traductions, mettent en oeuvre les orientations politiques décidées non pas par les Commissaires mais par le Conseil européen. Alors que tous les regards étaient focalisés sur le spectacle du Parlement Européen, qui est bien loin d'être ne serait-ce que l'anti-chambre de la démocratie, car ce n'est pas lui qui détient le pouvoir, et de ses auditions navrantes des futurs membres de la Commission Juncker, dans les coulisses, et de façon totalement opaque se tiraient d'autres ficelles. Une opacité que même Renzi, le Premier Ministre de l'Italie et qui assure actuellement la présidence de l'UE, conteste et veut combattre, en ayant rendu public (et c'est une première) la lettre de l'encore actuel président de la Commission européenne, Barroso qui tance l'Italie sur la conduite de son budget (cf Euobserver: "Renzi stirs up EU row ahead of eurozone meeting" et Libération: "Italie: le ton monte entre Bruxelles et Rome sur son projet de Budget 2015 ").
Ainsi comme le constate aujourd'hui Jean Quatremer: "le cabinet du président de la Commission est dirigé par un chrétien-démocrate allemand, Martin Selmayr. Même si les équipes ne sont pas encore complètes, on compte déjà 5 chefs de cabinets et 3 adjoints, contre seulement 1 « chef’cab » français (Olivier Bailly chez Pierre Moscovici) et 1 adjoint (Éric Mamère chez Günter Öttinger, le commissaire allemand). Et parmi les simples conseillers, le déséquilibre est le même. Dans l’administration, le poids allemand se fait aussi sentir : 8 directions générales sont aux mains des Allemands contre 4 pour les Français. Mieux : le prochain chef du service juridique sera Allemand et il n’est pas impossible que le futur secrétaire général de la Commission –la véritable tour de contrôle de l’exécutif communautaire- le soit aussi. La France a du batailler ferme pour garder la direction du Service européen d’action extérieure que la chancelière avait réclamé pour prix de son accord à la désignation, le 30 août, de l’Italienne Federica Mogherini comme ministre des Affaires étrangères de l’Union. Dans les autres institutions, le «leadership allemand est le même»..."
Or comme le soulignait déjà Franck Biancheri en 2011, et comme le souligne d'ailleurs Jean Quatremer aujourd'hui, ce leadership allemand, et dont l'Allemagne ne veut d'ailleurs pas contrairement à toutes les idées reçues, "n’est pas seulement le fruit de ses succès économiques mais aussi du déficit politique de ses partenaires européens et singulièrement de la France avec son président atlantiste", à l'époque le président Nicolas Sarkozy. Malgré l’alternance politique en France, qui a placé un socialiste François Hollande à la présidence de la France, celle-ci n'a pas réussi à se débarrasser de ses (es)pions atlantistes (à commencer par ses Ministres des Affaires étrangères et du Commerce), n'a pas su/pu se coupler avec l'Allemagne pour relever le défi de l'histoire et conduire la zone Euro "vers la création d’un quasi-Etat européen débarrassé de l’influence britannique à Bruxelles: l’Euroland." (cf Franck Biancheri dans "Une Europe allemande?", titre dont s'est peut-être inspiré Jean Quatremer?).
Depuis son élection les amis "américanistes" en France, en Europe et les Etats-Unis ont tout fait pour réduire à néant tous les efforts du Président Hollande et de son gouvernement, et étouffer la voix de la France dans le débat européen et celui de la zone Euro. Les médias français qui ne comprennent rien aux affaires stratégiques politiques européennes y ont joué un rôle non négligeable en menant à tout bout de champ des campagnes anti-Hollande, qui en décrédibilisant le Président ont décrédibilisé la France sur la scène internationale, tout du moins européenne. Qui peut encore croire qu'aujourd'hui les affaires internes d'un pays européen, n'ont aucun écho dans les cabinets secrets de l'Europe?
Mais ce n'est pas fini, cela continue avec les Britanniques qui dégoisent sur la France depuis 15 jours relayés maintenant par les Américains qui parient contre elle (cf Les Echos: "Le buzz des Etats-Unis : une star de Wall Street parie sur l'effondrement de la France"
A ce stade je me permets également de rappeler que le sauvetage de l'Euro et de l'Eurozone (donc de ses états) s'est bien fait sous l'impulsion de l'Allemagne, soutenue par la France, suivie des autres états Euro, en mai 2010 traçant de ce fait le cap vers une souveraineté de la zone Euro et opérant le découplage UE / Euroland.
Tout est fait pour laisser l'Europe exsangue de vision politique intégrée, à part nous repasser les plats réchauffés des modèles classiques 'état fédéral' ou 'fédération d'états' qui ne valent plus rien – "il faut une nouvelle répartition des compétences politiques" disait Wolfgang Schäuble en mars 2011 (cf Franck Biancheri in "Vers une souverainete de la zone Euro "). Alors pour sauver cette Europe, il n'y a qu'une seule solution, c'est de mener d'urgence l'accélération de l'intégration politique de l'Euroland.
Deux pays auraient pu relayer cette idée: la France et notamment l'Italie (qui rejoint la France quant au bashing qu'on lui administre actuellement - cf Spectator.UK: "Italy’s in terminal decline, and no one has the guts to stop it "), un beau projet pour cette dernière qui assure la présidence et entend placer la transparence et la démocratie au premier plan. Un couple franco-italien pour relancer l'Euroland, pourquoi pas? Mais ces deux pays n'en mènent pas large quant à leurs budgets et cela nécessiterait qu'ils se montrent exemplaires si notamment ils veulent pouvoir rallier l'Allemagne.
L'Allemagne d'aujourd'hui? Angela Merkel en est l'image incarnée: cette Allemande de l'Est chancelière de cette nouvelle Allemagne, a depuis longtemps digéré la chute du Mur de Berlin, l'après 1989. Nouvelle Allemagne, nouvelle génération, nouveaux défis. Après ceux de la réunification, la voici 25 ans après, le temps d'une génération, prête à avancer avec de nouvelles ambitions dans le monde, qui allient rigueur et responsabilité.
C'est cette Allemagne qui pourrait être porteuse de nouvelles visions pour la zone Euro. La rigueur l'Euroland en a besoin, les temps de ruptures des règles, des mauvaises habitudes, des manipulations budgétaires, des exceptions, sont terminés. Un Euroland qui avance, plus intégré, nécessite des règles strictes, respectées, mais aussi contrôlées, et ce démocratiquement. Il est donc inconcevable que la France comme l'Italie veuillent monnayer une fois de plus leurs déficits, d'autant plus que l'on a exigé des plus fragiles et des plus faibles de se soumettre au même exercice. La responsabilité, face aux défis du monde, à la frontière de l'Europe, mais surtout face à ses citoyens: transparence (le motto de Renzi) et démocratie. Et enfin l'ambition, à l'image du projet Nouvelle puissance, nouvelles responsabilités (cf SWP: Neue Macht, Neue Verantwortung), reprenant sans doute le thème conducteur du congrès fondateur de Newropeans en 2000 "Nouvelle Europe, nouveaux défis, nouvelles générations " et de son programme pour les élections 2009.
Il ne s'agit plus aujourd'hui de savoir qui est leader de quoi et comment. "La seule question pertinente sur la crise de leadership qui frappe actuellement l'UE ne devrait pas être "où trouver le leader européen légitime?» mais plutôt «comment générer un bon leadership européen?"." écrivait Franck Biancheri dans "Euroland Summit : the only way forward to European leadership".
Avec Newropeans nous sommes convaincus que la réponse à cette question peut-être trouvée auprès du réservoir à idées que sont les Petits et Moyens Partis politiques en Europe, pro-démocratiques, non anti-européens ou anti-Euro, ils sont au plus près de l'Euro-citoyen, le meilleur forum de débats trans-européens et le meilleur outil pour imposer un leadership à la zone Euro. Ils en sont les porteurs et les garants démocratiques.
Il y a urgence. Cela doit se faire maintenant. La priorité ce n'est pas le climat ou la politique énergétique de l'Europe, surtout quand la Commission Juncker n'est même pas encore en place, et que la Commission Barroso tente d'imposer ses dernières trahisons au projet européen (demain nous apprendrons peut-être qu'il a signé le projet TTIP?), mais bien la gouvernance démocratique de la vie économique, sociale, politique, financière et monétaire, de plus de 300 millions de citoyens qui partagent la même monnaie, si nous ne voulons pas demain voir tout notre modèle européen voler en éclats sous les applaudissements de tous les anti-Euro populistes qui poussent les états-nation à la rupture.
A l'heure où l'on célèbre le 25ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, et donc celui de l'avènement de la démocratie pour plus de 10 pays de l'Europe de l'est -événement que seuls de rares personnes, comme Franck Biancheri et les jeunes européens (à l'époque) d'IDE (Initiative pour une Démocratie Européenne, le tout 1er parti politique trans-européen) avaient anticipé- les 8 et 9 Novembre, à Bruxelles, AAFB organise deux rencontres pour les PMPs (Petits et Moyens Partis Politiques en Europe) pour débattre des urgences politiques qui tiennent à la gouvernance de l'Euroland et de l'Europe: "Crise de l'Euro, Ukraine, TTIP: que reste-t-il de nos démocraties? Comment les reconstruire?". Un manifeste pour un appel à accélérer l'intégration politique de la zone Euro et garantir le processus démocratique, pourrait répondre à cette question de créer les conditions pour générer un nouveau leadership en Europe et dans le monde. Cette rencontre vous êtes ouverte.
Marianne Ranke-Cormier
Présidente de Newropeans
Franck Biancheri né en 1961, décédé en oct. 2012, a été le fondateur de AEGEE Europe, IDE, Prometheus-Europe, Europe 2020, LEAP (Laboratoire Européen d'Anticipation Politique), Newropeans, et l'un des pères fondateurs du programme ERASMUS. Vous pouvez retrouver l'ensemble de ses archives sur le site dédié: fbiancheri-documentation.eu
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