Les associations DLF Bruxelles Europe (France) en partenariat avec ASSODILIT (Italie), le Verein Deutsche Sprache - VDS (Allemagne), et le soutien de Miguel Angel Martinez vice-président du PE (espagnol et père du multilinguisme intégral au PE) ont adressé l'appel suivant à différentes personnalités politiques européennes, notamment celles appelées à être nommées dans peu de temps aux postes clés de l'UE. Vous trouverez une copie de ces lettres attachées en pdf ci-dessous.
Vous faites partie des rares citoyens européens qui peuvent décider de l'avenir de l'Europe. Les électeurs européens sont en droit de savoir quels vont être vos engagements et vos priorités parmi les 751 députés européens qu'ils sont appelés à élire pour la prochaine législature et notamment en ce qui concerne la protection de la diversité linguistique européenne.
- Nous avons besoin de députés et de commissaires qui parlent leur langue en séance et laissent aux interprètes le soin de les traduire.
- Nous avons besoin de la diversité linguistique dans le fonctionnement des institutions européennes
- Nous avons besoin d'une éducation plurilingue pour aider les citoyens à être plus mobiles et ouverts aux autres
Trois axes sur lesquels vous pouvez vous engager dès aujourd’hui et que vous pouvez porter réponse dans le cadre de votre campagne.
Nous vous invitons à soutenir cette initiative auprès de:
DLF Bruxelles Europe (France)
ASSODILIT (Italie)
Verein Deutsche Sprache (Allemagne)
Lettres officielles à Juncker, Schulz et Verhofstadt:
LettreSchulzDe.pdf
(2.56 Mo)
LettreJunckerFr.com.pdf (2.28 Mo)
LettreJunckerDe.com.pdf (2.58 Mo)
LETTRE1_Elections_européennes_Président.pdf (168.34 Ko)
LettreReponsePresidentRepublique.pdf (595.65 Ko)
LettreJunckerFr.com.pdf (2.28 Mo)
LettreJunckerDe.com.pdf (2.58 Mo)
LETTRE1_Elections_européennes_Président.pdf (168.34 Ko)
LettreReponsePresidentRepublique.pdf (595.65 Ko)
Bilan de la situation linguistique au sein des institutions européennes
- Au Parlement européen, un multilinguisme intégral est assuré aussi bien pour les sessions plénières à Strasbourg que pour le travail en commissions à Bruxelles. A Strasbourg la coutume veut que chacun s’exprime dans sa langue alors qu’à Bruxelles il semble que ce soit surtout l’anglais et le français qui sont utilisés. On peut juger cette situation globalement satisfaisante tout en pensant que certains pays pourraient inciter leurs ressortissants à davantage utiliser leur propre langue à Bruxelles.
- Au Conseil, les réunions des Ministres et des Représentants Permanents bénéficient d’un multilinguisme intégral. Pour les réunions de travail le régime linguistique est très variable et certaines réunions ne se tiennent qu’en anglais. Toutefois un pays peut payer pour avoir l’interprétation dans sa langue. Cette situation peut être considérée comme acceptable.
- A la Commission européenne les travaux du Collège se déroulent dans les 3 langues les plus parlées dans l’Union (de, en, fr) avec l’aide de l’interprétation simultanée et les documents doivent être fournis au Collège dans ces 3 langues. Mais la préparation des documents est faite essentiellement en anglais (plus de 80%) alors qu’elle était faite majoritairement en français pendant des décennies. Les élargissements de 2004 accentuent encore plus cette tendance à un monolinguisme dans les services de la Commission. Les appels d’offres, les tables rondes et pratiquement toutes les activités de la Commission, y compris le web, les publications etc. sont conduites essentiellement en anglais. Ceci est parfaitement dommageable aux intérêts même de l’Union (sur le plan de la démocratie, économique, commercial, culturel, diplomatique, etc.), compte tenu du rôle central joué par la Commission et donc de l’effet d’entraînement induit sur les autres institutions et la myriade d’organismes qui gravitent autour d’elles. C’est aussi un déni des orientations données par l’Union : « que tout citoyen parle deux langues en plus de la sienne ».
Les élections européennes constituent une excellente occasion pour tenter de corriger les situations inacceptables comme celle de la Commission.
En effet les candidats pour la Présidence de la Commission sont pressentis par le Conseil européen, en tenant compte du résultat des élections et le/la Présidente/e de la Commission est élu/e par le Parlement européen. C’est le Conseil européen qui désigne son/sa Président/e. Enfin le/la Haut/e Représentant/e pour les relations extérieures est nommée par le Conseil européen avant de recevoir l’investiture du Parlement. Voilà donc 3 fonctions essentielles où non seulement les capacités linguistiques doivent être prises en compte avec le plus grand soin mais surtout l’engagement à pratiquer ce multilinguisme dans l’exercice de ces fonctions. Il faut donc sensibiliser aux impératifs du multilinguisme tous les acteurs de ces processus : chefs d’Etats et de gouvernements, les présidents des divers partis politiques nationaux en charge d’établir les listes électorales pour les élections européennes, les personnalités pressenties pour ces trois fonctions essentielles et les présidents des groupes politiques et des commissions parlementaires du nouveau Parlement européen qui jouent un rôle important lors de la constitution de la nouvelle Commission.
La situation linguistique peut être considérée comme acceptable au Parlement européen et au Conseil mais elle est très mauvaise sinon catastrophique à la Commission où, depuis l’élargissement de 2004, la tendance est au tout anglais dans tous les domaines d’activité de cette dernière.
Les élections européennes constituent une excellente occasion pour tenter de corriger cette situation car les candidats pour la Présidence de la Commission sont pressentis par le Conseil européen, en tenant compte du résultat des élections puis c’est le Parlement européen qui élit le/la président/e.
Les actions décrites ci-dessous sont conduites par trois associations militant pour la promotion de leur langue et plus généralement le multilinguisme : il s’agit de l’ASSODILIT pour l’italien, DLF Bruxelles-Europe pour le français et de Verein Deutsche Sprache pour l’allemand. En outre le vice-président du Parlement (de nationalité espagnole) en charge notamment du multilinguisme s’est associé à ces actions.