Newropeans, le premier parti politique trans-européens des citoyens de la zone Euro, s'oppose énergiquement à la nomination du Premier Ministre polonais Donald Tusk à la présidence du Sommet de le Zone Euro, mais aussi à celle à la tête du Conseil européen.
La Pologne n'est pas membre de la zone Euro, l'Euro n'est pas la monnaie de la Pologne, et Donald Tusk n'est pas un leader politique élu par des citoyens appartenant à la zone Euro, il n'y a donc aucune raison qui puisse légitimer qu'il soit désigné pour conduire la destinée politique, économique, financière et monétaire de la zone Euro. Tout comme il serait inconcevable que le Président du Sommet de la zone Euro puisse être un chef d'état ou de gouvernement non membre de la zone Euro toujours en fonction.
Une telle nomination serait tout simplement une rupture claire de la direction indépendante et souveraine de la gouvernance de la Zone Euro.
En 2012/2013 lorsque Van Rompuy avait été désigné comme tout premier président du Conseil européen en même temps que celui du sommet de la zone Euro il s'agissait là d'une paranthèse, d'un bricolage du fait de la mise en place du traité de Lisbonne (à noter par ailleurs que Van Rompuy représentait un état membre de la zone Euro, et qu'il n'était pas chef de gouvernement en fonction).
Aujourd'hui cette parenthèse n'a plus lieu d'être, les deux institutions sont maintenant bien installées, même si elles manquent de légitimité démocratique. Ces deux fonctions, même si elles nécessitent une interopérabilité très rapprochée ne sont plus compatibles dans leur exercice. Elles s'opposent aux principes d'indépendance des fonctions et des prises de décisions, de souveraineté et de légitimité démocratique.
En effet, l'article 12 du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone Euro stipule que "Des sommets de la zone euro sont organisés, lorsque cela est nécessaire et au moins deux fois par an, afin de discuter des questions ayant trait aux responsabilités spécifiques que partagent les parties contractantes dont la monnaie est l'euro à l'égard de la monnaie unique, des autres questions relatives à la gouvernance de la zone euro et aux règles qui s'appliquent à celle-ci et des orientations stratégiques relatives à la conduite des politiques économiques pour renforcer la convergence au sein de la zone euro."
et "Le président du sommet de la zone euro assure la préparation et la continuité des sommets de la zone euro, en étroite collaboration avec le président de la Commission européenne. L'organe chargé des préparatifs et du suivi des sommets de la zone euro est l'Eurogroupe. Son président peut y être invité à ce titre."
Le président du sommet de la zone Euro incarne donc clairement la politique et les orientations de la zone Euro, et seulement de celle-ci, y compris dans ses relations avec les autres institutions européennes et les états non membres de la zone Euro.
On voit donc mal comment un chef d'état non membre de la zone Euro pourrait incarner la portée de cette fonction.
La nomination de Donald Tusk, l'un des pivots de la politique américaniste et atlantiste en Europe, l'un des plus fervents défenseurs d'une intervention armée aux frontières de l'Europe contre la Russie, et en même temps chef de l'un des états des plus euro-sceptiques de l'UE (moins de 25% de participation aux dernières élections), serait un très mauvais message envoyé à la Russie et garantirait les Européens de l'escalade de tensions euro-russes que les leaders de la zone Euro justement prétendent vouloir endiguer.
Nous sommes à l'heure où la priorité des institutions européennes est de reconnecter le lien avec les citoyens européens, cela implique de mettre en place les outils de démocratisation performants, et plus encore dans la zone Euro pour accompagner les conséquences des politiques d’austérité qui ont été imposées aux "Euro-citoyens" depuis maintenant 5 ans. Nous pensons qu'il est essentiel que citoyens puissent se reconnaître dans les personnes qui seront désignées aux postes-clés de l'UE. C'est pourquoi nous nous opposons à la nomination de Donald Tusk.
Marianne Ranke-Cormier
présidente de Newropeans
- Premièrement, l'article 12 du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone Euro stipule que le Président du Sommet de la zone Euro est désigné par les chefs d'états et de gouvernements des parties contractantes au traité... dont la monnaie est l'Euro.
La Pologne n'est pas membre de la zone Euro, l'Euro n'est pas la monnaie de la Pologne, et Donald Tusk n'est pas un leader politique élu par des citoyens appartenant à la zone Euro, il n'y a donc aucune raison qui puisse légitimer qu'il soit désigné pour conduire la destinée politique, économique, financière et monétaire de la zone Euro. Tout comme il serait inconcevable que le Président du Sommet de la zone Euro puisse être un chef d'état ou de gouvernement non membre de la zone Euro toujours en fonction.
Une telle nomination serait tout simplement une rupture claire de la direction indépendante et souveraine de la gouvernance de la Zone Euro.
- Deuxièmement, les fonctions de président du Conseil européen et de président du Sommet de la zone Euro doivent être séparées et conduites par deux leaders distincts.
En 2012/2013 lorsque Van Rompuy avait été désigné comme tout premier président du Conseil européen en même temps que celui du sommet de la zone Euro il s'agissait là d'une paranthèse, d'un bricolage du fait de la mise en place du traité de Lisbonne (à noter par ailleurs que Van Rompuy représentait un état membre de la zone Euro, et qu'il n'était pas chef de gouvernement en fonction).
Aujourd'hui cette parenthèse n'a plus lieu d'être, les deux institutions sont maintenant bien installées, même si elles manquent de légitimité démocratique. Ces deux fonctions, même si elles nécessitent une interopérabilité très rapprochée ne sont plus compatibles dans leur exercice. Elles s'opposent aux principes d'indépendance des fonctions et des prises de décisions, de souveraineté et de légitimité démocratique.
En effet, l'article 12 du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone Euro stipule que "Des sommets de la zone euro sont organisés, lorsque cela est nécessaire et au moins deux fois par an, afin de discuter des questions ayant trait aux responsabilités spécifiques que partagent les parties contractantes dont la monnaie est l'euro à l'égard de la monnaie unique, des autres questions relatives à la gouvernance de la zone euro et aux règles qui s'appliquent à celle-ci et des orientations stratégiques relatives à la conduite des politiques économiques pour renforcer la convergence au sein de la zone euro."
et "Le président du sommet de la zone euro assure la préparation et la continuité des sommets de la zone euro, en étroite collaboration avec le président de la Commission européenne. L'organe chargé des préparatifs et du suivi des sommets de la zone euro est l'Eurogroupe. Son président peut y être invité à ce titre."
Le président du sommet de la zone Euro incarne donc clairement la politique et les orientations de la zone Euro, et seulement de celle-ci, y compris dans ses relations avec les autres institutions européennes et les états non membres de la zone Euro.
On voit donc mal comment un chef d'état non membre de la zone Euro pourrait incarner la portée de cette fonction.
- Enfin, compte tenu de l'importance du rôle confié au président du Conseil Européen, Newropeans s'oppose également à la nomination de Donald Tusk à cette fonction.
La nomination de Donald Tusk, l'un des pivots de la politique américaniste et atlantiste en Europe, l'un des plus fervents défenseurs d'une intervention armée aux frontières de l'Europe contre la Russie, et en même temps chef de l'un des états des plus euro-sceptiques de l'UE (moins de 25% de participation aux dernières élections), serait un très mauvais message envoyé à la Russie et garantirait les Européens de l'escalade de tensions euro-russes que les leaders de la zone Euro justement prétendent vouloir endiguer.
Nous sommes à l'heure où la priorité des institutions européennes est de reconnecter le lien avec les citoyens européens, cela implique de mettre en place les outils de démocratisation performants, et plus encore dans la zone Euro pour accompagner les conséquences des politiques d’austérité qui ont été imposées aux "Euro-citoyens" depuis maintenant 5 ans. Nous pensons qu'il est essentiel que citoyens puissent se reconnaître dans les personnes qui seront désignées aux postes-clés de l'UE. C'est pourquoi nous nous opposons à la nomination de Donald Tusk.
Marianne Ranke-Cormier
présidente de Newropeans
-> Diplomats: Tusk to also become Euro Summit President (Euractiv)
-> La Pologne a voté à droite pour les européennes : Moins d’un quart des électeurs polonais se sont rendus aux urnes. (Euractiv)