Un article publié au Courrier des Balkans retrace la situation politique en Macédoine et appelle à la mobilisation des forces "progressistes" de tout le pays: Élections en Macédoine : progressistes de tout le pays, unissez-vous !
En Europe aussi il est urgent de mobiliser les forces "innovantes" et démocratiques, "progressistes" (voir la définition de ce mot donnée par Franck Biancheri*), non pas à cause d'un vent de nationalisme - les citoyens européens ne sont pas des xénophobes, racistes d'extrême droite comme les médias et les milieux politiques se plaisent à les dépeindre -, mais parce que en Europe aussi: "Toute voix (incluant les ONG) osant s’inquiéter du désastre socio-économique en cours et du rétrécissement des libertés et de la démocratie s’expose au soupçon"... En Europe tout "euro-critique" est mis dans le même sac que tous les néo-nazi, extrémistes, populistes, anti-européens... (le même sac que celui des "terroristes" comme si bien illustré par la photo de la "person of the year 2011" du Time Magazine ou encore le coup de poing anti-manifestation par le nouveau gouvernement Ukrainien**).
Nous sommes au bord d'une société civile "policière" où l'on interdit les manifestations, tape sur les citoyens sur le modèle espagnol***, on laisse des forces spéciales intervenir sous couvert de mission anti-terroriste (Ukraine), on écoute, filme, espionne (pas seulement les chefs d'état), on rassemble et on transfère les données privées (NSA, SWIFT...), on éduque à la langue unique****, on réduit les expressions culturelles à l'aune des régionalismes, et nos salaires, nourriture, santé, ..., à celle du modèle américain qui écœure depuis bien longtemps tout le monde, y compris ce qui lui reste de sa culture, son cinéma.
Nous sommes dans une société civile en régression à dimension "trans-européenne" dans laquelle des acteurs européens, sans légitimité politique (Commission européenne, SAE, Conseil des ministres), s'offrent les moyens (légaux) d'écarter les citoyens des processus décisionnels (cela a commencé avec Lisbonne, et s'est traduit dernièrement sur les questions de l'Ukraine, OTAN, TTIP, élargissement, voire même anti-avortement...), faisant semblant de leur accorder des outils "démocratiques" qui in fine se retournent contre eux: la deuxième ICE qui a récolté plus de 1,8 millions de signatures a été menée par des intégristes religieux, contre la science et contre le droit à l'avortement*****, les chefs d'état ont fait eux-mêmes le choix du futur président de la Commission européenne, en adoubant les candidats que les grands partis se sont choisis parmi les éternels ronds-de-cuir des salons bruxellois (comme si l'Europe ne comptait parmi ses 500 millions de citoyens qu'une poignée de femmes et d'hommes politiques). Les acteurs étrangers aux intérêts purement économiques et financiers le savent bien quand ils viennent négocier leurs traités et leurs accords directement à Bruxelles. Car, et Franck Biancheri le constatait depuis longtemps, le pouvoir est devenu européen, pouvoir économique, financier, stratégique, diplomatique, réglementaire, et donc, désormais en temps de crise, également pouvoir social et politique.
Mais les forces progressistes démocratiques ne semblent pas avoir compris qu'il leur fallait briser elles aussi les carcans nationaux dans lesquels on tente de les museler: les élections européennes sont toujours 28 élections nationales et bravement elles battent campagne au plus près des citoyens, au plus loin du pouvoir. Mais si elles veulent réussir elles doivent pouvoir raccorder les deux "bouts", et cela ne passe que par un avenir trans-européen.
En 2009 Franck Biancheri le disait déjà: le pouvoir de changer la réalité, pour améliorer la situation du plus grand nombre et pour servir l’intérêt collectif, nécessite le contrôle du pouvoir là où il est ... et non pas là où on préfère penser qu’il se trouve.
Forces progressistes, innovantes, démocratiques de tous les pays européens unissez-vous pour prendre ensemble le pouvoir à Bruxelles pour sauver non pas l'Europe, mais les Européens! Sauvez ce qui reste d'indépendance et de paix pour les Européens!
*Les forces progressistes en Europe n’ont plus d’avenir au niveau national (Franck Biancheri janvier 2009): La politique n’étant rien d’autre que la conquête et l’utilisation du pouvoir, ceux qui en font pour essayer de changer les choses dans l’intérêt général (définition la plus juste à mon sens de la notion de « forces progressistes »)
** Person of the Year 2011 The Protester (Time) et Ukraine launches 'anti-terrorist' operation in eastern city, 70 arrested (Reuters 08/04/2014)
*** Ley Seguridad Ciudadana (El Pais) et Brisons le silence sur ce qui se passe en Espagne (Rue89)
**** La Grèce résiste au tout anglais et on lui dit merci ! (coulisses de Bruxelles)
***** http://www.1-von-uns.de/
En Europe aussi il est urgent de mobiliser les forces "innovantes" et démocratiques, "progressistes" (voir la définition de ce mot donnée par Franck Biancheri*), non pas à cause d'un vent de nationalisme - les citoyens européens ne sont pas des xénophobes, racistes d'extrême droite comme les médias et les milieux politiques se plaisent à les dépeindre -, mais parce que en Europe aussi: "Toute voix (incluant les ONG) osant s’inquiéter du désastre socio-économique en cours et du rétrécissement des libertés et de la démocratie s’expose au soupçon"... En Europe tout "euro-critique" est mis dans le même sac que tous les néo-nazi, extrémistes, populistes, anti-européens... (le même sac que celui des "terroristes" comme si bien illustré par la photo de la "person of the year 2011" du Time Magazine ou encore le coup de poing anti-manifestation par le nouveau gouvernement Ukrainien**).
Nous sommes au bord d'une société civile "policière" où l'on interdit les manifestations, tape sur les citoyens sur le modèle espagnol***, on laisse des forces spéciales intervenir sous couvert de mission anti-terroriste (Ukraine), on écoute, filme, espionne (pas seulement les chefs d'état), on rassemble et on transfère les données privées (NSA, SWIFT...), on éduque à la langue unique****, on réduit les expressions culturelles à l'aune des régionalismes, et nos salaires, nourriture, santé, ..., à celle du modèle américain qui écœure depuis bien longtemps tout le monde, y compris ce qui lui reste de sa culture, son cinéma.
Nous sommes dans une société civile en régression à dimension "trans-européenne" dans laquelle des acteurs européens, sans légitimité politique (Commission européenne, SAE, Conseil des ministres), s'offrent les moyens (légaux) d'écarter les citoyens des processus décisionnels (cela a commencé avec Lisbonne, et s'est traduit dernièrement sur les questions de l'Ukraine, OTAN, TTIP, élargissement, voire même anti-avortement...), faisant semblant de leur accorder des outils "démocratiques" qui in fine se retournent contre eux: la deuxième ICE qui a récolté plus de 1,8 millions de signatures a été menée par des intégristes religieux, contre la science et contre le droit à l'avortement*****, les chefs d'état ont fait eux-mêmes le choix du futur président de la Commission européenne, en adoubant les candidats que les grands partis se sont choisis parmi les éternels ronds-de-cuir des salons bruxellois (comme si l'Europe ne comptait parmi ses 500 millions de citoyens qu'une poignée de femmes et d'hommes politiques). Les acteurs étrangers aux intérêts purement économiques et financiers le savent bien quand ils viennent négocier leurs traités et leurs accords directement à Bruxelles. Car, et Franck Biancheri le constatait depuis longtemps, le pouvoir est devenu européen, pouvoir économique, financier, stratégique, diplomatique, réglementaire, et donc, désormais en temps de crise, également pouvoir social et politique.
Mais les forces progressistes démocratiques ne semblent pas avoir compris qu'il leur fallait briser elles aussi les carcans nationaux dans lesquels on tente de les museler: les élections européennes sont toujours 28 élections nationales et bravement elles battent campagne au plus près des citoyens, au plus loin du pouvoir. Mais si elles veulent réussir elles doivent pouvoir raccorder les deux "bouts", et cela ne passe que par un avenir trans-européen.
En 2009 Franck Biancheri le disait déjà: le pouvoir de changer la réalité, pour améliorer la situation du plus grand nombre et pour servir l’intérêt collectif, nécessite le contrôle du pouvoir là où il est ... et non pas là où on préfère penser qu’il se trouve.
Forces progressistes, innovantes, démocratiques de tous les pays européens unissez-vous pour prendre ensemble le pouvoir à Bruxelles pour sauver non pas l'Europe, mais les Européens! Sauvez ce qui reste d'indépendance et de paix pour les Européens!
Marianne Ranke-Cormier
*Les forces progressistes en Europe n’ont plus d’avenir au niveau national (Franck Biancheri janvier 2009): La politique n’étant rien d’autre que la conquête et l’utilisation du pouvoir, ceux qui en font pour essayer de changer les choses dans l’intérêt général (définition la plus juste à mon sens de la notion de « forces progressistes »)
** Person of the Year 2011 The Protester (Time) et Ukraine launches 'anti-terrorist' operation in eastern city, 70 arrested (Reuters 08/04/2014)
*** Ley Seguridad Ciudadana (El Pais) et Brisons le silence sur ce qui se passe en Espagne (Rue89)
**** La Grèce résiste au tout anglais et on lui dit merci ! (coulisses de Bruxelles)
***** http://www.1-von-uns.de/